Le projet TransfAIR vise à harmoniser la surveillance et l’information des populations franco-belges relatives à la qualité de l’air qu’elles respirent. Il concerne une partie de la Flandre, de la Wallonie et les Hauts de France. Cette information harmonisée et compréhensible sera construite pour et avec les populations, grâce au développement d’outils adaptés. Elle accompagnera également le citoyen vers une meilleure prise en compte des enjeux liés à l’air et l’aidera à adapter ses pratiques pour le préserver.

Ce projet a démarré le 1er avril 2019, pour une durée est de 3,5 ans. Son budget total est de 2.749.691 €, cofinancé à hauteur de 1.374.846 € par le programme européen Interreg V France‐Wallonie-Vlaanderen.

Contexte

Si la Directive 2008/50/CE fixe les exigences en matière de qualité de l’air pour améliorer la santé humaine et la qualité de l’environnement et impose une information du public, elle laisse toute souveraineté aux États membres dans le choix des outils de gestion et la mise en œuvre des actions sur leurs territoires. Dans la zone transfrontalière concernée par le projet, chacune des régions (Flandre, Hauts de France, et Wallonie) adopte ses propres méthodologies et outils. Si ces spécificités répondent aux exigences en termes de surveillance de la qualité de l’air et d’information, elles ne permettent pas d’apporter une information « continue et détaillée » de la qualité de l’air sur le territoire concerné. Or, les problèmes rencontrés sont identiques, et l’eurorégion connaît régulièrement des pics de pollution aux particules fines, à l’ozone et aux oxydes d’azote.

Intérêt

Un partage de données, d’expertise et de compétences est indispensable pour

  • harmoniser les méthodes ainsi que les outils entre les régions,
  • améliorer les prévisions de la qualité de l’air et fournir, par la modélisation, une information uniforme sur l’ensemble du territoire du projet
  • élargir l’offre de services d’information, soit en mutualisant les supports existants, soit en développant de nouveaux outils d’information sur la qualité de l’air
  • assurer une continuité d’information pour le citoyen sur tout le territoire de l’eurorégion, en l’impliquant tout au long du projet.

La création d’une plateforme d’échanges et de mise en commun des données transfrontalières, la diffusion d’informations claires, l’implication du citoyen dans ce dispositif de surveillance et d’information des deux côtés de la frontière, seront gages d’une meilleure prise de conscience des populations et les accompagneront vers des comportements bénéfiques pour la qualité de l’air de l’eurorégion.